Ces chercheurs de l'école de médecine Robert Wood Johnson de Rutgers (New Jersey) révèlent que certaines bactéries intestinales, au jeune âge vont contribuer à l'apparition et à la progression de la maladie de la sclérose en plaques (SEP). Ces conclusions, obtenues chez l’animal et présentées dans les actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS) expliquent comment ensemble, l'âge, les bactéries intestinales et les gènes de risque de la SEP semblent se combiner pour déclencher la maladie.
Bientôt des yaourts aux probiotiques antihypertenseurs ? C’est l’une des premières études à regarder si certains probiotiques pourraient être efficace contre l’hypertension artérielle (HTA). Cette équipe multi-centres de recherche montre comment certains probiotiques peuvent abaisser la pression artérielle chez la souris. Des conclusions, présentées dans la revue Nature, qui non seulement confirment que les souris nourries avec un régime riche en sel présentent des niveaux plus faibles de « bonnes » bactéries, mais que leur apporter ces bonnes bactéries peut contrecarrer l'effet du sel sur la tension artérielle.
C'est bien plus qu’on ne le pensait, jusqu’à cette étude de l’Université du Michigan : les bactéries peuvent aider les organes digestifs des bébés. Par exemple, une forme de E. coli utile peut déclencher tout un processus qui permet ensuite d'empêcher les infections. La démonstration, présentée dans la revue eLife est ici effectuée sur un organoïde intestinal humain ou « amalgame » de cellules cultivées à partir de cellules souches embryonnaires humaines pour devenir des cellules de la paroi intestinale.
Les bactéries intestinales sont les premiers consommateurs de nutriments, au point de nous priver ou nous carencer en certains nutriments dont nous avons besoin pour réguler notre métabolisme. Parmi ces nutriments essentiels à nos cellules, en particulier pour bien réguler les gènes, la choline, un nutriment essentiel appartenant à la classe des vitamines B. Cette étude de l’Université du Wisconsin-Madison qui souligne à nouveau le lien complexe entre la nutrition, les microbes intestinaux et le métabolisme de l'hôte, pose plus concrètement la question de la carence en choline et des moyens d’y remédier : une question complexe car le sous-produit du métabolisme bactérien de la choline, connu sous le nom de TMAO, est également lié à des résultats négatifs et plus de choline dans le régime alimentaire pourrait conduire à plus de TMAO…
Les bactéries intestinales consomment une grande partie de notre nourriture avant de « nous en laisser » et, dans certains cas ou modèles de microbiome intestinal, l'accès aux nutriments dont l'hôte a grand besoin se trouve réduit.
Les patients atteints de RGO ou d’infection à Helicobacter pylori utilisent fréquemment des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pour réduire la production d'acide gastrique. Cette équipe de l'Université de Hong Kong et de l'University College London a regardé si ce médicament couramment prescrit est associé au risque de cancer de l'estomac. Leurs conclusions, présentées dans la revue Gut font en effet valoir un risque multiplié par 2 chez des patients traités pour infection à H.
Si le microbiote des personnes âgées est décrit comme étant plus ou moins diversifié que celui de cohortes plus jeunes, cet examen transversal mené sur plus de 1.000 participants en très bonne santé, montre que la composition globale du microbiote des personnes âgées en bonne santé est tout à fait comparable à celle de personnes décédées depuis des décennies. En bref, chez les personnes en très bonne santé, le microbiote intestinal diffère peu entre les âges de 30 à 100 ans.
Si ce type de recherche sur le microbiome en est à ses balbutiements et si la compréhension profonde de la fonction microbienne est encore loin, cette première carte du paysage microbien de l'intestin, réalisée grâce à la combinaison de technologies d'imagerie et de chimie constitue une étape importante. Ces travaux commencent à décrypter l’organisation spatiale des communautés microbiennes de l'intestin ou du microbiome intestinal, et révèlent un degré surprenant de mélange entre les différents types de bactéries.
Il est clair, avec cette étude de l’UT Southwestern Medical Center, publiée dans la revue Neoplasia, que certaines bactéries bénéfiques du microbiome contribuent à la réponse au traitement des cancers. Ici, les chercheurs identifient même 3 familles de bactéries spécifiques particulièrement importantes, Bacteroides thetaiotaomicron, Faecalibacterium prausnitzii et Holdemania filiformis, dans le succès d’une immunothérapie ici chez des patients atteints de mélanome métastatique.
Nos « nerfs » contrôlent la communauté bactérienne du corps, conclut cette recherche de l'Université de Kiel (Allemagne) qui révèle l’étroite coopération entre le système nerveux et le microbiome. Des travaux très expérimentaux menés sur l’hydre (ou Polype d'eau douce), présentés dans la revue Nature Communications qui décryptent le processus, par lequel, les neuropeptides, des substances messagères produites par le système nerveux, contrôlent la coopération et la communication entre l'hôte et les microbes.
Le thé noir -comme le thé vert – peut contribuer à la perte de poids, souligne cette étude de l’UCLA qui montre que les polyphénols des deux variétés de thé modifient les bactéries intestinales, les métabolites intestinaux et finalement le métabolisme de l'énergie dans le foie. Ces données, publiées dans l’European Journal of Nutrition confirment la consommation régulière de thé comme un bon principe alimentaire et globalement un facteur de bonne santé et de perte ou maintien du poids corporel.